
Biographie
Née à Chicago en 1965 d'un père italien et d'une mère belge.
Vit et travaille en Belgique
La notoriété de Clotilde Ancarani dépasse aujourd’hui nos frontières et l’accueil qui lui ait réservé partout est un nouveau succès !
On pourrait donc se demander ce qui provoque un tel intérêt, un tel engouement pour ce travail tout en finesse, élégant, léger et féminin. Aurait-on oublié dans cette curieuse époque que le « simplement fin et beau » s’accroche et se vit, aussi, et pour durer ? La réponse de Clotilde, sans jugement ni combat de quelque sorte que ce soit et moins laconique qu’il ne paraît, serait qu’elle se peint, tout simplement.
Cette jeune femme à l’œil pétillant, née aux Etats-Unis d’un père italien et d’une mère belge, bourrée de talent, se meut avec la même aisance dans la peinture que dans la sculpture. Elle prend vite ses distances par rapport aux leçons reçues, et choisit le périlleux chemin de la liberté. Nul autre ne lui aurait convenu.
Au talent et à la sincérité d’hier s’ajoute maintenant rigueur, conviction, maturité et plénitude. Clotilde Ancarani nous offre son plaisir et son exigence de vie et exprime ce plaisir par le biais de tout ce qui la touche. La générosité se dégage de ses sculptures et de ses peintures. Et ainsi sont ses thèmes, que nous connaissons et aimons. Des Fleurs, complètement réinventées, vivantes par un travail gestuel approchant l’abstraction. Des Robes vivantes, inhabitées, des Plumes, des Eventails, et bien d’autres évocations de féminité. Dépassées les influences inhérentes à tout artiste ! Qui n’a peint des robes ou des fleurs ? Elle s’approprie ces thèmes avec force et l’alchimie de sa peinture témoigne de sa profonde personnalité. Texture complexe, couleurs, matières, sans hésitation.
Et chacune de ses œuvres est une nouvelle expérience sur les thèmes énoncés.
Courez, volez à la découverte de ses sources d’inspiration récentes, des Feuilles, de ginkgo en particulier, peintes ou sculptées. Tout cela est figuré, mais se laisse volontiers grignoter par la lumière, éroder par le temps jusqu’à un certain dépouillement.
Et l’on ne sait pas si ce sont les sculptures qui ont donné lieu aux peintures ou le contraire. Toujours est-il qu’une attention particulière à la nature est exprimée. Ce en quoi, se distançant de tout intellectualisme, Clotilde Ancarani est bien de notre temps.
Fred Lanzenberg